Le lait de vache est-il un aliment complet ? Est-il préférable d’en limiter sa consommation ?
Pour commencer, je vais vous faire part de mon expérience personnelle. En diététicienne studieuse et disciplinée, j’appliquais ce que j’avais appris au cours de mes études concernant la consommation des produits laitiers, un à chaque repas.
Quinze ans plus tard, j’ai complété ma formation pour avoir une approche plus globale de la santé et de la nutrition, en me dirigeant vers la naturopathie, regroupant un ensemble de pratiques venant compléter la diététique pure.
Dans cette approche, les produits laitiers ne sont pas indiqués pour une bonne hygiène alimentaire ! J’ai commencé mes recherches, lu le livre de Nicolas Le Berre et Hervé Queinnec « Soyons moins lait » qui m’a éclairée sur mes propres symptômes d’intolérance.
J’ai continué à me former en micronutrition, le message concernant les produits laitiers étant le même.
J’ai fait le test d’arrêter le lait de vache et ses dérivés quelques semaines et en ai très rapidement ressenti les bienfaits.
Depuis vingt ans, je ne l’ai pas réintroduit, ce qui ne veut pas dire que je m’interdise toute goutte de lait dans un dessert ou une glace de temps en temps.
Comprendre comment le lait de vache agit sur notre organisme :
I. Composition du lait
Le lait est composé de nutriments qui sont les protéines, les lipides et les glucides.
On pense au lactose, le sucre du lait, quand il est question d’intolérance, ce qui peut être le cas puisque le lactose a besoin d’une enzyme, la lactase, pour être digéré. Cette lactase, sécrétée par notre intestin grêle, cesse en général d’être fabriquée entre 2 et 5 ans. Ceci s’explique puisque le lait est l’alimentation exclusive puis principale du nourrisson puis du jeune enfant.
Les symptômes d’une intolérance au lactose sont principalement digestifs : ballonnements, flatulences, crampes intestinales, diarrhées et apparaissent quelques minutes à quelques heures après l’ingestion de produits contenant du lactose.
Il existe également une forme d’intolérance aux protéines du lait de vache, chez certains nourrissons et chez des adultes. Pour les bébés, une prise en charge se fera par le pédiatre.
II. Pour les adultes ou les jeunes, quels sont les symptômes que l’on peut relier à une intolérance aux protéines de lait de vache :
- Intestinaux : douleurs, crampes, ballonnements, ventre qui gonfle, diarrhées
- Cutanés : acné, eczéma, rougeurs
- Respiratoires : toux après l’ingestion de laitages, rhinite persistante, nez qui coule sans rhume, glaires, rhumes à répétition
- Augmentation des symptômes allergiques
- Douleurs articulaires de type inflammatoire
- Signes gynécologiques avec pertes blanches exagérées
- Certaines maladies auto-immunes pourraient être aggravées ou favorisées par cette intolérance.
III. Comment expliquer cette intolérance ?
Les protéines, constituées d’acides aminés, sont des molécules qui constituent les tissus de nos organes, du cœur au cerveau, à la peau… elles constituent également nos hormones, nos enzymes, nos anticorps.
Les protéines de lait de vache sont destinées à la croissance du veau et sont trop longues pour que notre intestin réussisse à suffisamment les décomposer pour les digérer. Elles arrivent donc dans notre sang mal décomposées et vont encrasser nos tissus. Ce sont ces composés mal digérés qui sont source d’inflammation et des signes exposés ci-dessus.
IV. Dans quels aliments trouve-t-on du lait de vache ?
- Dans le lait, entier, demi-écrémé ou écrémé, laits concentrés, en poudre, parfumés, chocolat au lait
- Boissons avec du lait comme milkshake, boissons lactées aux fruits (Danao)
- Dans tous ses dérivés : yaourts, fromage blanc, fromages, petits suisses, crèmes dessert, crème anglaise, pâtissière, îles flottantes, flans…
- Dans le beurre, la crème fraîche, la chantilly, les crèmes glacées
- Dans les pâtisseries avec de la crème
- Dans des plats comme des gratins, avec de la béchamel, des quiches…
V. Par quoi remplacer les produits à base de lait de vache ?
- Si vous ne souffrez pas d’une intolérance à la caséine (protéine de lait, quelle que soit l’origine animale du lait), vous pouvez remplacer par du lait de chèvre ou brebis et tous leurs dérivés : fromage, yaourts, fromage blanc
- Boissons végétales (que l’on nomme « lait végétal » à tort puisque l’appellation lait ne concerne que le produit issu de l’animal) : à base de soja, amande, noisette, riz, avoine, épeautre…Testez pour valider le goût qui vous convienne le mieux.
- Yaourts végétaux : à base de soja, coco, amande, chanvre…
Vous souhaitez tester des recettes de desserts ou de plats sans lait de vache ?
Et si vous ne ressentez aucun des syptômes cités, que vous êtes en pleine forme et appréciez les produits laitiers, ne vous privez pas sans en abuser toutefois, puisque le lait, même nature, contient du sucre (le lactose).
